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LES JARDINS, LE FAUNE ET LE POÈTE

pour Octave Maus.

Je voudrais parler de certaines façons qu’il y a de transcrire un paysage en poésie, mais, au lieu de cueillir des exemples, ici et là, à travers l’histoire littéraire, je les choisirai pour la plupart dans les œuvres d’auteurs contemporains qui surent animer d’anciens rêves éteints, redire les fables où les sources sont vivantes et les arbres enchantés, et rendre enfin le charme des grands parcs disposés en vue d’un noble effet, des allées que ferme un horizon artificiel, coupé d’une nymphe neigeuse, des ifs taillés, des colonnades blanches et des jardins bien disposés.

Au juste, j’entreprends de noter comment certains auteurs s’y prirent pour nous faire connaître [en] prose ou en poésie l’émotion qu’ils ressentaient