Page:Gilkin - La Nuit, 1897.djvu/134

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Ta vessie irise son globe
Comme un acalèphe opalin ;
Ver monstrueux, ton intestin
Tourne, retourne et se dérobe.

Tout est baveux, tout est gluant
Dans cet amas d’horreurs immondes,
Dont, ô pestilences profondes,
Sort un hoquet rauque et puant.

— Voilà donc ta beauté divine
Et ton sourire adamantin,
Et ta chair où le frais matin
Fleurit, parfumé d’aubépine !

Voilà l’aimant de mes baisers,
Voilà le vin de mes ivresses,
Ô toi, les pleurs et les caresses
De mes désirs inapaisés !