Page:Gill - Vingt années de Paris, 1883.djvu/27

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regardait devant soi, à l’angle de la maison Lahure, un grand mur de lierre où venaient se coucher les oiseaux. C’était le bon temps… — Passons.

J’arrivai, avec mon melon, pour le moment du déjeuner. Nous nous trouvâmes trois, — peut-être quatre : la chanson des Fraises, Mamzell’ Thérèse, avait déconsidéré le nombre trois. La table était dressée ; mon acquisition eut les honneurs de la séance ; et comme, entre soi, quand les nerfs sont détendus on est aise quelquefois de se laisser aller à la simplicité de l’esprit, comme les grosses plaisanteries sont, alors, les plus goûtées, tout le chapelet des niaiseries qui se peuvent dire, à propos d’un melon, fut égrené.

En fin de compte, on tomba d’accord qu’il fallait publier son portrait.

Le portrait du melon ? Oui. — Dans le