Page:Gill - Vingt années de Paris, 1883.djvu/38

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le seuil d’un musée public, est un tableau qui pourrait tenter la plume ou le crayon.

Plus tard encore, ainsi que tous les élèves des Beaux-Arts, j’ai fait là quelques ébauches de copies, dans le silence religieux du jour calme tombant en nappes égales des grandes baies du cintre ; avec la joie des croisées ouvertes au bout des salles sur les frondaisons ensoleillées du jardin, le sable d’or des allées, le rire et les jeux des enfants aux jambes nues, aux costumes bariolés.

Enfin, plus récemment, après que la guerre, proscrivant les tableaux, transformant en ambulance la galerie, en eut longtemps suspendu, sur des lits de mourants, les cadres vides, je l’ai ressuscité, ce musée du Luxembourg.

Et, tout à l’heure, en feuilletant le carnet de cette année-là — 1871 — n’ai-je pas retrouvé des rimes fanées ?