Page:Gill - Vingt années de Paris, 1883.djvu/42

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et m’expliquai, il pâlit dans son fauteuil. Moi, j’étais debout, et je lui dis :

— Tranquillisez-vous, monsieur ; je passe et ne suis pas gênant ; ne dérangez rien à vos affaires ; il n’y a ici qu’un travailleur de plus qui vient vous aider.

Et alors, nous travaillâmes. Le bataillon des gardiens lava, frotta, épousseta ; les cadres enchâssèrent de nouveau leurs toiles, et la bonne odeur du vernis du Musée chassa les émanations pharmaceutiques de l’ambulance.

Tous les jours, avec un camarade que m’avait adjoint la commission, un statuaire dont les statues sont rares, — tes statues sont rares, mon vieux Jean ! — tous les jours nous allions explorer les hangars, les greniers du Louvre et du palais de l’Industrie, rapportant de nos investigations les marbres, les toiles qui pouvaient enrichir visi-