Page:Gill - Vingt années de Paris, 1883.djvu/47

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les Écoles de droit ou de médecine, étant lui-même un foyer d’étude et d’espérance, une oasis pour le rêve aux jours de lutte ou de sombre hiver. Et si les « jeunes » manquent à cette heure de générosité, de sève, d’élan : s’ils s’attardent aux brasseries, s’épuisent en des plaisirs énervants, n’en pourrait-on attribuer quelque peu la cause à cette dévastation progressive du champ de leur éducation ?

Pour ne parler que du Luxembourg, n’est-ce pas assez que la guerre en ait fait à peu près chauve le jardin ? N’est-ce pas trop que l’Empire, en sa fièvre de spéculation, en ait détruit sa poésie, la Pépinière, ce coin de paradis des rêveurs, aux méandres parfumés, aux parterres encombrés du fouillis des roses, où le printemps, chaque année, ramenait les fronts studieux à l’ombre des lilas nouveaux ? Héritage embaumé et charmant,