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Page:Gille – La Fée aux aiguilles, paru dans Les Coquelicots, 1890.djvu/4

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À l’ouvrière nonchalante,
Elle dit : fais ce que tu dois.
De l’enfant vive et pétulante
Souvent elle pique les doigts.
Des vieux moutiers ouvrant les grilles,
Aussitôt que l’aurore a lui,
La petite fée aux aiguilles
Des nonnes vient charmer l’ennui.

Honte à qui déserte la route
Que la vertu trace au travail ;
Sait-on plus tard ce qu’il en coûte
Pour rentrer à l’humble bercail ?
Eh quoi ! céder pour des vétilles,
L’honneur, bien si doux à garder.
Toujours à la fée aux aiguilles,
On devrait le recommander.