Page:Gille - La Cithare.djvu/11

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


— Immortelle aux yeux clairs, Athèna, dont je vois
Resplendir dans le ciel la lance protectrice,
Ô Terrible, ô Guerrière, ô chaste Inspiratrice,
Fais entendre à mon cœur ta forte et douce voix !

Ô Sage, éclaire-moi, Pallas, Vierge sacrée,
Que je puise à mon tour à ton divin trésor !
Descends, descends en moi, subtile flamme d’or,
Intelligence, Esprit de Zeus, Verbe qui crée.

Ô Déesse au grand cœur, en ce jour j’ai surpris
Les secrets de ton âme harmonieuse et fière
Sur ton auguste front, dans tes yeux de lumière
Et dans ces bois sacrés, pleins de nobles esprits.

Vers le temple éclatant que ta lance protège
J’irai, portant des fleurs, avec le peuple entier ;
Tu me verras, tremblant, gravir l’étroit sentier
Parmi les chœurs émus qui forment ton cortège.

Que ton souffle m’anime, et que dans la clarté
De tes regards sereins s’envolent mes pensées !
Et, lorsque sur ta lèvre elles seront posées,
Tu leur enseigneras le Vrai par la Beauté.