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Page:Gille - La Cithare.djvu/135

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SOPHOCLE


 
Sophocle ! nom si doux aux lèvres, demi-dieu
Qui, sur le promontoire éblouissant et bleu,
Conduis les chœurs sacrés enivrés d’harmonie,
Salut, céleste enfant, ô lumineux génie,
Qui, les cheveux en fleurs, calme, superbe et nu,
Aux battements joyeux de ton cœur ingénu,
Sur les rivages d’or que la mer illumine,
Près des autels dressés, danses à Salamine !
La voix des dieux passait dans l’air spirituel
Quand, accordant ta lyre au rythme universel