Page:Gille - La Cithare.djvu/139

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Et le narcisse blanc, couronne des déesses,
Près de l’antre où la Nymphe heureuse et belle rit,
Aux caprices du vent, à ses molles caresses
Se balance et fleurit.

Les Muses aux beaux chants l’habitent, chère terre !
Rochers, forêts, vallons pleins de divinités,
Grottes vertes de mousse, où l’onde salutaire
Jaillit de tous côtés !

Et vous, ô peuple fier d’une antique richesse !
Descendants d’Erechthée, enfants chéris des dieux,
Dans ces calmes jardins vous cueillez la sagesse
Comme un fruit généreux.

Salut, Hellas ! Qu’aux eaux courantes du Céphise,
Aphrodite puisant sans cesse la fraîcheur,
En mêlant son haleine à celle de la brise
T’accorde sa faveur !