Page:Gille - La Cithare.djvu/201

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ÉPITHALAME



Ô nuit divine, sois propice, ô toi qui leurres
Ces amants enlacés ! Et vous, les belles Heures,
Retardez d’atteler vos chevaux d’or pour eux !
Chers enfants, confondez vos efforts amoureux ;
Aimez-vous, aimez-vous ! Quand l’amante succombe,
Que, parmi les bosquets étoilés, la colombe
Ne soupire pas plus ! En vos jeux étourdis,
En vos charmants combats, que vos bras arrondis,
Plus fortement noués que la liane au chêne,
Forment une puissante et délicate chaîne.