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Page:Gille - Les Mineurs d’Utzel, paru dans Le Républicain lyrique, décembre 1848.djvu/4

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Fils du peuple, pauvres abeilles,
Pour qui donc usons-nous nos bras ?
Pour qui prodiguons-nous nos veilles ?
Pour des oisifs, pour des ingrats.
Que tous les êtres s’utilisent,
Que ceux qui consomment produisent :
C’est le chant, etc.

Partout il est des priviléges,
On voit dans chaque nation
Des écoles et des colléges
Où l’on vend de l’instruction :
Ah ! pour les fils de l’indigence
Place au soleil de la science !
C’est le chant, etc.

Par l’appât de l’or égarées,
Nous avons vu faiblir nos sœurs,
Elles reviennent déflorées
Des bras de leurs riches vainqueurs.
Nos âmes d’honneur sont jalouses,
Il nous faut de chastes épouses.
C’est le chant, etc.