Page:Gille et Mortier - Le Docteur Ox.pdf/123

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vorce : comme cela, je pourrai tout de suite épouser Hermance. Elle m’a donné rendez-vous sur cette place… voilà près d’une minute que je l’attends… c’est trop ! (Madame van Tricasse parait.) Elle !

MADAME VAN TRICASSE.

Ah ! c’est toi, petit !

NIKLAUSSE.

Oui, moi, ton beau Niklausse.

MADAME VAN TRICASSE.

Beau !… beau !… Écoute, j’ai à te parler.

NIKLAUSSE.

Parle !

MADAME VAN TRICASSE.

J’ai beaucoup réfléchi depuis une heure… Nous ne sommes pas faits l’un pour l’autre.

NIKLAUSSE.

Hermance !… Tu me dis cela au moment où le divorce est rétabli et que nous pouvons nous épouser !

MADAME VAN TRICASSE.

Je ne me crois pas née pour les liens du mariage. La femme est comme le papillon… il faut qu’elle puisse voltiger d’une fleur à l’autre. Nous sommes nées pour être libres… je viens reprendre ma liberté.

NIKLAUSSE.

Qu’est-ce que tu dis ?

MADAME VAN TRICASSE.

Je ne veux pas te tromper plus longtemps.

NIKLAUSSE.

Tu me trompais ?