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Page:Gilles - Les Fredaines amoureuses d’Ange Dumoutiers, 1890.djvu/10

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LES FREDAINES AMOUREUSES

madame de regnette

Je suis plus incrédule que St. Thomas. Il ne me suffit pas de voir, il faut que je touche… Approchez…

 (Elle caresse les petits poils follets qui décorent le menton d’Ange… Le jeune adolescent, absolument enivré, baise avec transport la menotte parfumée qui lui tapote le menton.)
ange

Ah ! vous n’êtes plus fâchée… vous êtes bonne !

 (Il se met à genoux près de la chaise longue et laisse tomber sa tête sur la poitrine de Madame de Regnette.)
madame de regnette

Voyez donc Bébé qui vient faire son câlin. (Elle le dodeline.)

 (Ange, qui est plus fort en théorie qu’en pratique, passe un bras autour de la taille de la belle paresseuse et l’enlace tendrement en la couvrant de baisers.)
madame de regnette

Bébé, vous serez puni.

ange

Tout ce qu’on voudra, mais quand j’aurai péché.

madame de regnette

Angelot ! je veux vous confesser… ne mentez pas… Jamais ?… jamais ?…