Page:Gilles - Les Fredaines amoureuses d’Ange Dumoutiers, 1890.djvu/20

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
20
LES FREDAINES AMOUREUSES

madame de regnette
(Reprenant plus vite ses esprits.)

Angelot, levons-nous, l’heure du dîner approche.

 (Ange obéit, saute à bas du lit et se montre dans toute la splendeur de sa juvénile beauté. Madame de Regnette, qui se préparait à se lever, reste assise sur le bord du matelas à le regarder. Le jeune homme, dont la satiété n’a pas éteint les désirs, s’approche pour l’embrasser et la renverse en arrière, les jambes en l’air. Des appas d’ordinaire cachés frappent ses regards. Il se baisse pour les mieux voir.)
ange

Que c’est joli, une femme.

madame de regnette
(Se met à rire.)

Est-ce si joli que cela !

ange
(Se courbe encore plus et dépose un baiser sur l’entrée
de la grotte de Cythère.)

Oui, oui… c’est joli, joli, et je t’aime… ah ! je t’aime !… Tiens, tiens, vois… si je ne t’adore pas.

 (Il dépose de petits baisers précipités sur le clitoris de Madame de Regnette, qui se tord sous cette délicieuse caresse. Un désir fou la saisit…)
madame de regnette
(D’une voix câline.)

Veux-tu connaître la cinquième ?