Page:Gillet - Histoire artistique des ordres mendiants.djvu/421

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paroisse de campagne, nous parlent brusquement des hommes d’autrefois. Elles nous disent, ces vieilles œuvres, que la plus belle histoire, celle du divin dans le monde, reste encore à écrire ; que parmi les grands hommes, on ne fait pas leur part à ces héros de la sainteté et de l’imagination, à ces apôtres, à ces chefs qui tracèrent pour des générations entières le cadre de leurs rêves et de leurs méditations ; et qu’en définitive, ce sont les petits, les simples et les humbles de cœur, qui font encore le mieux les affaires de l’humanité.

Telle est la conclusion qui se dégage de cette étude. Puissé-je l’avoir rendue plus claire au cours de ces leçons ! Puissiez-vous en emporter l’impression de la richesse de l’art religieux, le culte de sa beauté, l’intelligence de sa vertu, et plus de reconnaissance encore ou de piété pour les deux hommes admirables, — Dominique et François, — d’où rayonna pendant quatre siècles une si grande somme d’idéal, et qui valurent au monde plus de chefs-d œuvre qu’aucun monarque, même les Médicis et Louis XIV en son Versailles, n’a su en inspirer, — le jour où ils renoncèrent au monde et où, rejetant ses vêtements, le jeune Bernadone d’Assise se détourna de son père terrestre pour s’écrier seulement : « Notre Père qui êtes aux cieux ! »