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Page:Gilson - Celles qui sont restées, 1919.djvu/12

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préface

dont je reste également fier — j’annoncerais ainsi Celles qui sont restées :

« Il y a quelques années, dans une revue aujourd’hui défunte, quelques lettrés tombèrent en arrêt devant des nouvelles signées d’un nom inconnu : Cécile Candière. Un peu timides et hésitantes dans la forme, mais heureusement dépourvues de toute mauvaise littérature empruntée, elles révélaient une nature féminine d’une finesse et d’une distinction peu ordinaires. Le décor et le milieu étaient à peine indiqués, mais une analyse pénétrante animait ces pages, sur lesquels aucun artifice de style n’attirait violemment l’attention, et qui semblaient de petits romans rêvés en marge d’une vie discrète et profonde. Aujourd’hui, voici que le pseudonyme tombe et que Cécile Candière s’efface derrière Madame Cécile Gilson, qui a écrit un livre sur la guerre et le signe vaillamment de son nom.

» Ce livre est un hommage, émouvant et délicat, rendu aux femmes belges qui restèrent au pays pendant la guerre par une de celles dont la tempête a trempé le cœur. Cette fois, il ne s’agit plus de vagues romans rêvés en marge de la vie, mais d’une série