s’essouffler pour respirer ; et un cœur qui fait grève, qui oublie de battre. Quel chiffon !
La vieille dame. — Vous avez pris froid, tout simplement, et vous n’êtes plus en forme. Il faut attendre le retour des forces. Elles reviendront, si vous leur en laissez le temps.
François. — Pour quoi faire, leur laisser le temps ? À qui cela servira vraiment ?
La vieille dame, adroite. — À ceux qui vous aiment.
François, sec. — Il n’y en a pas.
La vieille dame. — Parents…
François. — Morts. (Il se touche le cœur.) De là.
La vieille dame. — Amis…
François. — Qu’est-ce que cela leur fait, aux amis ! Tout le monde meurt à présent. On s’habitue.
La vieille dame, la langue entre les lèvres. — Maîtresse…
François, brusquement tourné vers elle. — À moi ? Vous voulez rire. Un amant, moi ! C’est cocasse.
La vieille dame. — Fiancée ?…
François, s’asseyant. — Tenez, chère Madame, j’aime mieux parler d’autre chose, permettez-moi respectueusement de vous le dire. Regardez-moi. Est-ce qu’on se marie ? On meurt, oui, on se dépêche. Je suis fini, voyez-vous, fini. Mais il