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ÉBAUCHE

Prépare le repas matinal pour les gens
Qui s’en iront aux prés soumis et diligents.
Entre.    Tu connaîtras sous ta misère accrue,
Le terrien de chez-nous penché sur sa charrue,
Qui, joyeux de l’espoir des futures moissons,
Travaille sans répit aux lèvres des chansons.
Tu penseras en toi combien grave et tenace,
De tous ces laboureurs est la puissante race,
Et, quand réconforté par ce bonheur des champs,
Tes pas te guideront vers de nouveaux couchants,
Tu béniras bien mieux, caché dans le feuillage,
Le doux berceau que fut mon humble et cher village !