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ORAGE D’ÉTÉ


Puis soudain, le soleil apparaît sans mystère.
Des nuages rosés peuplent l’azur moins gris.
Les champs, les monts, les bois de cet émoi surpris,
Sentent frémir en eux le bon sein de la terre.

Et, tandis que le ciel reprend ses tons subtils,
Les lucarnes des toits — tels de grands yeux de femme,
Las d’avoir trop pleuré — clignotent sous la flamme
De l’astre rayonnant venu baiser leurs cils.