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Il s’agit maintenant, de mettre à exécution le plan suggéré par Andioura.

Ce dernier donne l’ordre du départ.

Mais à peine ont-ils plongé leurs avirons dans l’eau que les Indiens entendent un vacarme assourdissant du côté de la bourgade.

Or, voici ce qui était arrivé.

Quelques soldats français étaient sortis pour aller faire la pêche sur le fleuve, quand, au large de la grève, ils surprirent les Indiens d’Aontarisati tapis en embuscade.

Ils déchargent leurs armes et reviennent au fort à grands coups d’avirons, poursuivis par les Iroquois de l’autre côté du fleuve.

Le tambour appelle aux armes.

On cherche partout M. de Champflour.

Enfin, les Indiens conduits par le sagamo, cherchant à surprendre la bourgade par derrière, on fait fermer les portes. Sur les courtines, on roule deux canons.

La chaloupe des soldats pêcheurs est assaillie de tous côtés.

Mais, protégés par le canon du fort et les coups d’arquebuse tirés sur les canots ennemis, les Français rentrent dans le fort.

Les habitants n’étant pas sortis de la place, le plan d’attaque était encore manqué. C’est ce que comprit Andioura.

En un clin d’œil, il vit que les Agniehronnons ne