Aller au contenu

Page:Girard - Lord Palmerston, paru dans Le Monde illustré, 23 mai 1857.djvu/12

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Cambridge. Ses tendances et ses goûts, jusque-là comprimés, prirent alors leur plein essor. Il devint dans ces deux villes le héros des chroniques secrètes et la fleur des pois du dandysme. Telle fut la turbulence de sa vie de plaisirs, que l’on dut songer à l’en arracher par un moyen héroïque. On plongea cette nature ardente dans le bassin réfrigérant de la vie publique. Sa famille lui trouva un bourg fermé, close boroughs, qui l’envoya en 1805 à la Chambre des communes. Cet empirisme ne put rien sur cette fougue effervescente. S’il devint célèbre au Parlement, ce fut par les nœuds de sa cravate et la coupe de ses habits ; la scène de ses intrigues fut le bal d’Almack et le Parquet des raouts, sa tribune fut celle de New-Market ou d’Epsom. Il fut connu dans tout Londres pour ses galantes apprises, dans l’Angleterre entière pour l’excellence de ses chevaux. Ce ne fut que plus tard que cette brillante banderole se laissa emporter par les souffles divers de la politique ; mais là elle nous échappe de nouveau : nous n’avons pas à rechercher si le secret de la hauteur où elle flotte se trouve dans des qualités spéciales, ou uniquement dans sa légèreté. Ce que nous pouvons dire,