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Page:Girard - Marie Calumet, 1904.djvu/122

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MARIE CALUMET.

« Eh ! mes amis, là-bas, j’parle pas pour les poules, veuillez don attendre la fin du sermon et de la messe. Pensez-vous que la parole du bon Dieu est pas faite pour vous aussi ben que pour les autres ? »

Il poursuivit :

« Mais j’ai reçu des plaintes au sujet de certains individus, de gros habitants qui ont refusé de donner à manger à ces malheureux, sous prétexte que ce pouvaient être des maraudeurs. Ces gens-là ont peur des quéteux qui demandent la charité en plein jour, et cependant, ils laissent sortir leurs filles à la brunante pour aller faire de longues marches, à plusieurs arpents des habitations.

« Mes bien chers frères, c’est pas