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Page:Girard - Marie Calumet, 1904.djvu/149

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MARIE CALUMET.

Et tous de lui obéir sans mot dire.

Les deux bords de la route étaient ornés de balises. Les balises, généralement faites de jeunes tiges de bouleaux où d’érables que l’on établit telles quelles, sans les ébrancher, sur les glaces des rivières ou les champs couverts de cinq pieds de neige, indiquent soit un danger à éviter, soit un chemin à suivre. Mais, durant la belle saison, les balises passent de l’utile à l’agréable. On les emploie les jours de fête tels que la visite pastorale, la Fête-Dieu, la Saint-Jean-Baptiste, notre fête nationale, pour égayer les routes d’un village d’une double haie de verts feuillages.

Les notabilités de la paroisse qui possédaient, devant leurs maisons, un mai, haut comme un mât de frégate, avaient