Page:Girard - Marie Calumet, 1904.djvu/162

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
146
MARIE CALUMET.

Le saint cortège venait de s’engager entre les deux lignes des maisons pavoisées du village. Prises, elles aussi, d’une joie folle, les cloches dansaient une farandole échevelée dans le clocheton de l’humble chapelle.

Le carrosse s’était arrêté devant l’église. Monseigneur se préparait à descendre, lorsque deux cents de ses ouailles s’élancèrent au-devant de lui. Pour un peu, on l’eût transporté dans ses bras jusque sur le trône, érigé dans le chœur.

Le trône épiscopal de Saint-Ildefonse mérite une description spéciale. C’était une de ces imposantes chaises de malade avec dossier très élevé et un trou au centre du siège.

Marie Calumet, à qui avaient incombé l’honneur et le devoir de décorer la