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MARIE CALUMET.

— Ah ! bonne sainte Anne, peut-on s’abîmer d’la sorte ! J’vous en prie, m’sieu Narcisse, un peu de charité créquenne.

Au son de cette voix enchanteresse, Narcisse se leva d’un seul bond, et poussa même l’abnégation jusqu’à tendre la main à son rival.

Mystérieuse puissance de l’amour qui amollit les ressentiments les plus vifs, les haines les plus violentes.

Zéphirin refusa la main de son adversaire.

Marie Calumet, à l’instar des empereurs de Rome, avait levé le pouce, signe de vie pour le vaincu.

— Seulement, pensait Narcisse, en retournant au presbytère, pourquoi qu’a est venue jusqu’icitte ; c’ tu pour moé, ou ben don si c’est pour Zéphirin ?