Page:Girard - Marie Calumet, 1904.djvu/286

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
266
MARIE CALUMET.

Mais à tout prix, il fallait chasser cette obsession, sinon…

Un soir, on était à la fin de septembre, Marie Calumet cachant sa grosse personne dans l’ombre faite par l’abat-jour de la lampe, aborda le curé dans la salle à manger, et lui dit carrément :

— M’sieu le curé, j’men vas.

Le curé sursauta.

Partir ! Il y avait dans ce seul mot, partir, un avenir plein de menaces. Non, non, c’était impossible cet abandon. Elle le quitterait, elle le lâcherait, elle, qui l’avait fait heureux, elle, qui avait rebâti son presbytère sur des bases solides, sur le roc. Allons donc !

— Vous partez, Marie ? vous entrez au couvent ? Pourtant j’vous avais dit…