Page:Girard - Marie Calumet, 1904.djvu/293

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
273
MARIE CALUMET.

Lorsqu’elle eut tout mis en ordre, la brave fille se déshabilla, dit sa prière, et s’étendit sur son drap en laine du pays. Trempant ses doigts dans le bénitier en pierre blanche, suspendu à la tête de son lit, elle fit le signe de croix, donna son cœur au bon Dieu et s’endormit.

Le lendemain, elle se leva avec le chant du coq. Sa toilette devait nécessairement être plus soignée que d’habitude. Le train arrivait à Saint-Ildefonse à 7.15 heures. Du presbytère à la gare il y avait une distance de cinq milles au moins. Marie Calumet ne pouvait donc se rendre à pied.

Aussi, le curé donna ordre à son homme engagé de sortir de la remise la barouche tout flambant neuve, achetée