Page:Girard - Marie Calumet, 1904.djvu/58

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
46
MARIE CALUMET.

dont un bout baigne dans le fleuve Saint-Laurent et l’autre, après s’être déroulé sur un espace de cinq à six milles, est attaché à un pont. Il n’y a plus qu’à traverser une riviérette et l’on se trouve sur le domaine de monsieur le curé Lefranc.

D’un côté, le fleuve que l’on voit briller au soleil en reflets d’argent, à travers les branches vertes et touffues des ormes, des noyers, des chênes, des bouleaux et des érables, qui ont grandi ainsi, bras dessus bras dessous, en bons camarades quoique de races diverses ; de l’autre côté, des champs de foin, d’avoine, d’orge, de blé, de sarrazin, pain quotidien de la ferme. Là-bas, un monticule que l’on contourne pour se rendre à Saint-Apollinaire, et du haut