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À LA CONQUÊTE D’UN BAISER

Je suis venu vous prier de passer à mon atelier afin d’examiner quelques-uns de mes tableaux. On vous dit très connaissante dans la peinture, et, comme je dois exposer, prochainement, au Salon, je serais fort aise de dépendre du choix qu’aura fait votre goût.

gabrielle, (rougissante)

Monsieur, je suis très honorée et je me ferai certainement un devoir de me rendre à la gracieuse invitation que vous me faites. Ne puis-je rien autre chose pour vous, mon cher monsieur ?

rodrigue, (sur ses gardes)

Je ne crois pas, mademoiselle, non, je ne crois pas.

gabrielle

En êtes-vous bien sûr, monsieur ?

rodrigue

Je le crois, du moins.

gabrielle

Imaginez-vous que ce blancbec, qui vient de sortir d’ici, a voulu m’embrasser.

rodrigue

Il est audacieux.