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À LA CONQUÊTE D’UN BAISER
rodrigue
Vous avez failli me voler une copie de mon tableau.
gabrielle
(Regardant alternativement la toile puis le derrière de sa jupe)
Qu’auriez-vous dit si j’eusse barbouillé cette belle toile ?
rodrigue
Mademoiselle, j’aurais déploré le dégât de votre fraîche toilette.
gabrielle
Et moi, le sort de votre tableau.
rodrigue
Je suis touché, ma chère mademoiselle, de vos remarques élogieuses.
Me serait-il permis de vous demander à quoi je dois l’honneur de votre visite ?
gabrielle
Mais, monsieur, il me semblait que vous m’aviez prié de venir examiner vos tableaux ?
rodrigue
C’est vrai. Cependant, jamais, je n’aurais cru que vous eussiez daigner condescendre à ma prière.