Page:Girard - Mosaïque, 1902.djvu/33

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
35
LA MORT DU CROISÉ

— Je suis le fils du Croisé Robert de Gosselingue et de la belle et pieuse Berthe, son épouse.

— Mon enfant ! s’écria, dans un délirant cri du cœur, le chevalier du Christ.

Et s’arrêtant un instant dans son ascension vers l’infini, le martyr déposa, sur le front du petit ange, un long et paternel baiser.

Puis il continua à monter, à monter, à monter, en chantant un cantique d’actions de grâces, tandis que sur la terre, dans la chapelle du château, la cloche sonnait joyeuse, à toute volée, pour annoncer qu’un héritier venait remplacer, au foyer seigneurial, le preux tombé, sur le champ de bataille, pour son Dieu et sa France bien-aimée.