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POUR RÉGINE
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geaude comme une cerise de France, se bourrait le nez de râpé, en faisant entendre, de temps en temps, un « hum » de contentement.

— Edem ! mon vieux, deux ans encore et notre Pierre s’appellera Monsieur le Docteur. Il s’établira dans notre village de Ste-Angèle de Laval et il épousera Régine. Nous finirons paisiblement nos jours, chez lui. Toi, tu feras sauter les petiots sur tes genoux, moi, je les dorloterai et nous serons heureux.

Mais si nous allions faire la partie de bézigue, qu’en dis-tu ?

— Bien pensé ! Marceline. Entrons, je te parie que je vais te faire rester sur la clôture.

— Encore des vantardises, mais c’est toujours toi qui y restes sur la clôture.

Et les vieux Lefort, bras dessus bras dessous, comme une paire d’amoureux oubliés par les ans, entrèrent dans la maison en se taquinant innocemment et en faisant entendre des éclats de rire cassés.

Séparateur


Pierre n’était pas un cancre, mais sa nature imaginative et rêveuse se montrait rebelle et paresseuse à l’enseignement sec et aride qui fait partie de l’éducation des collèges.

Les mathématiques, la physique, le latin, le grec l’ennuyaient. En revanche, l’astronomie, la bota-