Page:Girardin - La Canne de M. de Balzac.djvu/137

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quitta le piano, à la grande consternation des danseurs. Les uns s’arrêtèrent subitement n’entendant plus la musique, les autres continuèrent de tourner, et trouvant pour obstacle ceux qui étaient au repos, les heurtèrent brusquement, et plusieurs d’entre eux tombèrent sur le tapis.

La petite fille de Malvina fut de ce nombre, elle avait à peine trois ans. C’était une de ces petites boules toutes rondes et toutes roses, que le moindre choc fait rouler. Elle ne se fit aucun mal, mais elle pleura beaucoup. Tancrède, la voyant par terre à ses pieds, se hâta de la relever avant que Malvina ait eu le temps de venir à elle. Il prit la petite fille dans ses bras, la mena vers sa mère, et tout le monde s’occupa de la consoler.

Pendant ce temps, un vilain enfant roux, enfant du voisinage, s’était emparé de la canne que Tancrède avait laissée par terre en relevant la petite fille de madame Thélissier.

Il s’était emparé de la canne merveilleuse !

De cette canne qui…

De cette canne dont…