Page:Girardin - La Canne de M. de Balzac.djvu/156

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— Ah ! dit le marchand de vin aux deux querelleurs, M. le commissaire est là qui va vous mettre à la raison.

— Eh bien, où est-il donc, M. le commissaire ? il était là il n’y a qu’un instant.

— Je l’entends qui parle, dit quelqu’un.

En effet, M. le commissaire, quoique invisible, n’en était pas moins conciliant ; son discours pacifiant allait toujours son petit train. Son attitude était très-noble, son air très-calme, malheureusement ce beau maintien était perdu.

Enfin Joseph, revenu à lui-même, demande sa canne ; il crie qu’on lui a volé sa canne, et M. le commissaire, pour la lui rendre avec plus de dignité, la fait passer dans sa main droite.

M. le commissaire reparaît.

Comme il y avait de chaque côté du cabaret deux portes qui donnaient sur deux rues différentes, ces disparitions merveilleuses furent expliquées, et, la querelle terminée, on ne s’en inquiéta plus. M. le commissaire fit une allo-