Page:Girardin - La Canne de M. de Balzac.djvu/27

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Un énorme tapis roulé obstruait le passage, derrière ce tapis se trouvait la grande table de la salle à manger crénelée de toutes ses chaises ; cela formait un assez gracieux édifice ; puis de côté et d’autre, encore des banquettes, puis un marchepied, un guéridon couvert de porcelaines, puis des jardinières en bois de palissandre attendant des fleurs, puis des candélabres attendant des bougies, puis un dessus de table en marbre, puis des paillassons, des pelles, des pincettes, des tabourets, des soufflets et une cafetière dite du Levant.

Tancrède traversa ce chaos sans malheur, il parvint jusqu’à la salle à manger.

Nouvelles difficultés.

Dans la salle à manger — se débattaient les meubles du salon : consoles, canapés ; causeuses, fauteuils, bergères, divans ; puis venaient les objets précieux : pendule avec son verre toujours menacé, vases de fleurs si beaux qu’on n’y met point de fleurs ; buste d’oncle général, toujours ressemblant ; table à ouvrages, coffres à ouvrages, et puis le piano.