Page:Girardin - La Canne de M. de Balzac.djvu/55

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clamait, à force de se tourmenter, il se mettait hors d’état de guérir.

Tancrède entra chez lui. M. Lennoix le regarda rapidement des pieds à la tête, causa quelques minutes avec lui — et puis sa résolution fut prise.

— C’est l’homme qu’il me faut, pensa-t-il. Il a bonne façon, ce garçon-là ; il va nous faire honneur : on verra que nous n’employons pas que des maçons.

Ensuite ils parlèrent mathématiques, Tancrède était assez fort en mathématiques ; on parla de l’Angleterre, Tancrède s’offrit pour faire un voyage à Londres, sachant parfaitement l’anglais. Il offrit aussi de venir travailler le soir même près du malade, comprenant tout ce que M. Lennoix devait éprouver d’ennui par l’oisiveté où le condamnaient ses souffrances. M. Lennoix saisit cette idée avec empressement. Les deux jeunes gens s’entendirent à merveille.

Après une heure de conversation, Tancrède se retira, et son subit ami lui donna rendez-vous pour le soir à sept heures après dîner.