Page:Girardin - La Canne de M. de Balzac.djvu/70

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

L’affectation — que mettait Tancrède à ne pas regarder la scène, à toujours, toujours lorgner du même côté, donna le change à une très-jolie femme dont la loge était voisine de la loge de M. de Balzac. La jeune femme minauda, croyant que c’était elle que ce beau jeune homme contemplait.

L’affectation — que mettait cette jolie femme à regarder à la même place dans l’orchestre, donna le change au voisin de Tancrède qui se mit à lorgner exclusivement la jolie femme, ne doutant pas que ses regards ne s’adressassent à lui.

Enfin l’affectation de son voisin à lorgner toujours la même femme attira l’attention de Tancrède, qui devina alors clairement que ces œillades étaient pour lui.

La preuve, c’est que, dès que ses yeux eurent rencontré ceux de la jeune femme, elle cessa de le regarder.

Mines — rougeur — petite toux — boa rejeté sur les épaules — petit gant ôté pour laisser voir une blanche main — cassolette vingt fois ouverte et respirée — airs penchés