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Page:Giraud - Essai sur Taine, 1901.djvu/227

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titre. Elle comprend les 4 « notes » ou appendices qui ont été conservées dans les éditions ultérieures, et qui ne se trouvaient pas dans les deux premières. La Préface et le corps du texte ont subi de nombreuses modifications. Dans la Préface (3me éd., p. 13), à l’endroit où il interprète au point de vue philosophique les résultats de « la nouvelle loi mécanique sur la conservation de l’énergie », Taine ajoute en note : « Ceci est le point de vue scientifique. Il en est deux autres qu’il est inutile de présenter ici, le point de vue esthétique et le point de vue moral. On y considère non plus les éléments, mais la direction des choses ; on y regarde l’effet final comme un but primordial, et ce nouveau point de vue est aussi légitime que l’autre. » Cette curieuse note — que M. Lachelier eût signée, et aussi Pascal — ne figurait pas dans les deux premières éditions et a été supprimée dans la 4me. Par rapport aux deux premières, la 3me édition, dans ses dernières pages, présente aussi de fort intéressantes variantes [1]. — La 4me édition, « corrigée et augmentée » (2 vol. in-18 jésus, de 425-500 p., 1883), nous présente le texte définitif ; elle diffère de la 3me par plusieurs corrections et additions dont les principales sont indiquées à la fin de la Préface : le hardi métaphysicien qui est en lui s’y donne souvent (cf. 3me éd., t. I, p. 13 ; et 4me éd., t. I, p. 10-12) bien plus libre carrière. — 5me édition, 1887 ; — 6me, 1892 ; — 7me, 1894 ; — 8me, 1897 ; — 9me, 1900.

L’Intelligence a été traduite en anglais : Taine’s on Intelligence, translated from the French by T. O. Haye, and revised by the Author, Parts I and II (London, Reeve and C°, 1871).

1870 (9 octobre.) — L’Opinion en Allemagne et les conditions de la paix, article [2].

Recueilli dans les Essais de critique et d’histoire (3me éd., 1874, et sqq.) [3].

  1. Dans les deux premières éditions, Taine en vient à parler des éléments et des conditions de l’existence réelle ; et il se demande : « Cela posé, ne pourrait-on pas chercher ces éléments et ces conditions ? » Et il ajoute : « Hegel l’a fait, mais avec des imprudences énormes ; peut-être un autre, avec plus de mesure, renouvellera sa tentative avec plus de succès. Ici, nous sommes au seuil de la métaphysique ; à mon sens, elle n’est pas impossible. Si je m’arrête, c’est par sentiment de mon insuffisance ; je vois les limites de mon esprit, je ne vois pas celles de l’esprit humain. » Ce sont les dernières lignes des deux premières éditions. Dans les éditions ultérieures, elles sont remplacées par un autre développement et par un court résumé de tout l’ouvrage (éditions actuelles, t. II, p. 462).
  2. Je n’ai pu retrouver le journal ou la revue où a paru, pour la première fois, cet article.
  3. En 1871, Taine fut appelé en Angleterre pour y faire une série de conférences