Ta main ?… A la bonne heure !… Et vive Pierrot ! Vive Arlequin ! Vive nous ! Vive tout le monde ! (// sort.)
(Entre Eliane ; elle porte au poing une perruche attachée par une chaînette d’argent.)
PIERROT (a Eliane)
Il
Saute comme un pantin qu’on tire par un fil.
A ses talons légers je crois qu’il a des ailes.
Et c’est un tourbillon d’oiseaux joyeux et frêles
Qui scintille et qui neige et qui fuse en jasant.
Il ne courberait pas un brin d’herbe en dansant.
Votre cousin devient un jeune homme, Madame.
Il ne s’en doute pas, mais je crois, sur mon âme,
Que vos jolis yeux pers l’ont métamorphosé.
ELIANE
Arlequin ? cet enfant !… Il serait bien osé
Et bien impertinent, n’est-ce pas ?
PIERROT
Mais, Madame,
S’il est impertinent, ce sentiment-là, dame !
Tous mes concitoyens sont des impertinents.
ELIANE
Vous vous trompez : tous ne sont pas inconvenants
A ce degré…
Page:Giraud - Héros et Pierrots, 1898.djvu/218
Apparence
Cette page n’a pas encore été corrigée