Page:Giraudoux - Électre.djvu/136

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LE JEUNE HOMME. – Juste cela.

AGATHE. – Hélas ! Pourquoi est-il si vaniteux, pourquoi a-t-il le sommeil si léger, pourquoi m’adore-t-il !

LE JEUNE HOMME. – C’est la litanie éternelle. Pourquoi l’as-tu épousé ! Pourquoi l’as-tu aimé !

AGATHE. – Moi ! Menteur ! Je n’ai jamais aimé que toi !

LE JEUNE HOMME. – Que moi ! Songe dans les bras de qui je t’ai trouvée avant-hier !

AGATHE. – C’est que justement j’avais pris une entorse. Celui dont tu parles me rapportait.

LE JEUNE HOMME. – Je connais depuis une minute l’histoire de l’entorse.

AGATHE. – Tu ne connais rien. Tu ne comprends rien. Tu ne comprends pas que cet accident m’en a donné l’idée pour nous !

LE JEUNE HOMME. – Quand je le croise dans ton escalier, il est sans chiens, je t’assure, et sans chats.