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Page:Giraudoux - Électre.djvu/37

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plus sur de pareilles façades que sur la glace. Je ne te donne pas dix jours, si Électre devient notre cousine, pour qu’il soit découvert, – j’invente au hasard, – que notre vieille tante a étranglé jeune fille son nouveau-né, pour qu’on le révèle à son mari, et, afin de calmer cet énergumène, qu’on ne doive plus rien lui celer des attentats à la pudeur de son grand-père. Cette petite Agathe, qui est pourtant la gaieté même, n’en dort plus. Tu es le seul à ne pas le voir, le truc d’Égisthe. Il veut repasser sur la famille des Théocathoclès tout ce qui risque de jeter quelque jour un lustre fâcheux sur la famille des Atrides.

L’ÉTRANGER. – Qu’a-t-elle à craindre, la famille des Atrides ?

LE PRÉSIDENT. – Rien. Rien que je sache. Mais elle est comme toute famille heureuse, comme tout couple puissant, comme tout individu satisfait. Elle a à craindre l’ennemi le plus redoutable du monde, qui ne laissera rien d’elle, qui la