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leurs verres entourés d’ombres de lauriers, s’asseoir autour
d’un tronc d’arbre coupé en étendant les mains vers lui
comme les fakirs autour d’une graine qui va devenir tout à
l’heure palmier ; de voir, sans que rien en ce monde puisse
l’expliquer, l’Américaine soudain donner à boire, la Française,
à manger, deux grands pays changer leur but et leur
fonction par simple bienveillance, et, suprême bonheur,
de voir un canard, ses ailes ouvertes, plus lent que le courant
lui-même, balayer, pour en enlever la poussière, le ruisseau
étincelant.