Page:Giraudoux - Amphitryon 38, 33e édition.djvu/123

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je vous en supplie ! Ô salut, abeille divine ! Nous te devinons.

ALCMÈNE. — Elle s’approche de moi, à l’aide !

ECCLISSÉ. — Que tu es belle en te gardant ainsi ! Ah ! que Jupiter a raison de te faire danser ce pas de crainte et de jeu. Aucun ne révèle plus ta candeur et tes charmes… Sûrement elle va te piquer.

ALCMÈNE. — Mais je ne veux pas être piquée !

ECCLISSÉ. — Ô piqûre bien-aimée ! Laisse-toi piquer, ô maîtresse ! Laisse-la se poser sur ta joue. Oh ! c’est lui sûrement, il cherche ta poitrine ! (Alcmène abat et écrase l’abeille. Elle la pousse du pied.) Ciel ! Qu’as-tu fait ? Quoi, pas de foudres, pas d’éclair ! Infâme insecte, qui nous fait de ces peurs !

ALCMÈNE. — Vas-tu m’expliquer ta conduite, Ecclissé ?