Page:Giraudoux - Amphitryon 38, 33e édition.djvu/162

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AMPHITRYON. — C’est moi !

ALCMÈNE. — Et non un autre, je le vois…

AMPHITRYON. — Tu ne m’embrasses pas, chérie ?

ALCMÈNE. — Un moment, si tu veux. Il fait si clair ici. Tout à l’heure, dans cette chambre.

AMPHITRYON. — Tout de suite ! La pensée seule de cette minute m’a lancé vers toi comme une flèche.

ALCMÈNE. — Et fait escalader les rochers, et franchir les rivières, et enjamber le ciel ! Non, non, viens plutôt vers le soleil, que je te regarde ! Tu n’as pas peur de montrer ton visage à ta femme ? Tu sais qu’elle en connaît les moindres beautés, les moindres taches.

AMPHITRYON. — Le voici, chérie, et bien imité.