Le jour de notre première rencontre, de notre premier bain dans la mer, n’as-tu pas entendu en toi appeler : Fiançailles d’Amphitryon ! Premier bain d’Alcmène ! Aujourd’hui l’approche des dieux a rendu sans doute l’atmosphère si sonore que le titre muet de cette minute y résonne. Disons-nous adieu.
AMPHITRYON. — Pour parler franchement, je n’en suis pas fâché, Alcmène. Depuis la minute où je t’ai connue, je porte cet adieu en moi, non comme un appel dernier, mais comme s’il était la déclaration d’une tendresse particulière, comme un nouvel aveu. Me voilà, par hasard, obligé de le dire aujourd’hui au terme peut-être de notre vie et là où théoriquement il convient. Mais c’est presque toujours au milieu de nos plus grandes joies et quand rien ne menaçait notre union, que le besoin de te dire adieu m’étreignait et gonflait