Page:Giraudoux - Amphitryon 38, 33e édition.djvu/34

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SOSIE. — Ne peux-tu attendre demain ? Jusqu’à ses chevaux se sont couchés, ce soir. Ils se sont étendus sur le flanc, comme des humains, si grande est la paix. Les chiens de garde ronflent au fond de la niche, sur laquelle perche un hibou.

LE GUERRIER. — Les animaux ont tort de se confier à la paix humaine !

SOSIE. — Écoute ! De la campagne, de la mer résonne partout ce murmure que les vieillards appellent l’écho de la paix.

LE GUERRIER. — C’est dans ces moments-là qu’éclate la guerre !

SOSIE. — La guerre !

LE GUERRIER. — Les Athéniens ont rassemblé leurs troupes et passé la frontière.

SOSIE. — Tu mens, ce sont nos alliés !

LE GUERRIER. — Si tu veux. Nos alliés, donc, nous envahissent. Ils prennent