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Page:Giraudoux - Amphitryon 38, 33e édition.djvu/51

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aux parricides, aux incestes… Nous sommes aimés ici… La mort nous trouvera tous deux unis contre elle… Que pouvait-on bien menacer autour de nous ?

ALCMÈNE. — Notre amour ! Je craignais que tu ne me trompes. Je te voyais dans les bras des autres femmes.

AMPHITRYON. — De toutes les autres ?

ALCMÈNE. — Une ou mille, peu importe. Tu étais perdu pour Alcmène. L’offense était la même.

AMPHITRYON. — Tu es la plus belle des Grecques.

ALCMÈNE. — Aussi n’était-ce pas les Grecques que je craignais. Je craignais les déesses et les étrangères.

AMPHITRYON. — Tu dis ?

ALCMÈNE. — Je craignais d’abord les déesses. Quand elles naissent soudain du ciel ou des eaux, roses sans fard,