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Page:Giraudoux - Amphitryon 38, 33e édition.djvu/55

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ALCMÈNE. — Alors autant unir dès la fin de notre vie humaine les cendres de nos chairs et de nos os !

On entend le pas des chevaux.

AMPHITRYON. — Cette fois ce sont eux… Il faut partir.

ALCMÈNE. — Qui, eux ? Ton ambition, ton orgueil de chef, ton goût du carnage et de l’aventure ?

AMPHITRYON. — Non, simplement Élaphocéphale et Hypsipila, mes chevaux.

ALCMÈNE. — Alors, pars ! J’aime mieux te voir partir sur ces croupes débonnaires.

AMPHITRYON. — Tu ne me dis rien d’autre !

ALCMÈNE. — N’ai-je pas tout dit ? Que font les autres épouses ?

AMPHITRYON. — Elles affectent de plaisanter. Elles tendent votre bouclier