conjugal. Je me réjouis d’être une créature que les dieux n’ont pas prévue… Au-dessus de cette joie, je ne sens pas un dieu qui plane, mais un ciel libre. Si donc tu es un amant, j’en suis désolée, mais va-t’en… Tu as l’air beau et bien fait pourtant, ta voix est douce. Que j’aimerais cette voix si c’était l’appel de la fidélité et non celui du désir ! Que j’aimerais m’étendre en ces bras, s’ils n’étaient pas un piège qui se refermera brutalement sur une proie ! Ta bouche aussi me semble fraîche et ardente. Mais elle ne me convaincra pas. Je n’ouvrirai pas ma porte à un amant. Qui es-tu ?
JUPITER. — Pourquoi ne veux-tu pas d’amant ?
ALCMÈNE. — Parce que l’amant est toujours plus près de l’amour que de l’aimée. Parce que je ne supporte ma joie que sans limites, mon plaisir que